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La Prospérité encourage la méthanisation

La coopérative laitière des Hauts-de-France s’associe au constructeur belge Biolectric pour installer des unités de micro-méthanisation chez ses adhérents.

« Prospérité Fermière Ingredia s’associe avec le groupe belge Biolectric (1) afin d’installer des unités de micro-méthanisation chez ses adhérents. Plus petites et moins chronophages que les unités de méthanisation classiques, elles vont produire de l’énergie verte qui sera réinjectée dans le réseau, tout en limitant les odeurs et réduisant les émissions de méthane », annoncent les deux groupes dans un communiqué du 18 novembre.

« En nous associant avec Biolectric, nous proposons à nos adhérents d’installer des unités de micro-méthanisation sur leurs exploitations afin de leur garantir un complément de revenu, sans risque, grâce à la valorisation du lisier en électricité, explique Serge Capron, président de la coopérative Prospérité Fermière. EDF propose le rachat de cette énergie verte à des prix attractifs garantis pendant 20 ans, qui sont aujourd’hui le double du tarif de vente du KWh. L’investissement, d’environ 165 000 euros pour une unité de 22 kW, est ainsi amorti en 7/8 ans. »

90% de méthane en moins

« Les avantages environnementaux intéressent également la coopérative, engagée dans une dynamique de RSE depuis 2015. En plus de produire une électricité verte, ces unités vont permettre de :

– réduire les émissions de méthane d’environ 90%. Avec une centrale de 44 kW, l’exploitation peut réduire ses émissions de CH4 de 440 t/an au minimum : l’équivalent de l’émission de 440 voitures ;

– supprimer les odeurs liées au stockage du lisier ;

– produire un digestat inodore qui sera ensuite épandu comme engrais ;

– réaliser des économies grâce à la récupération de chaleur produite par l’installation. »

L’installation de ces unités de micro-méthanisation requiert une place assez limitée : 200 m2 pour un conteneur et un réacteur de 11 à 16 mètres de diamètre. « Ces unités de petite taille sont adaptées à des fermes représentant la majorité des fermes de notre coopérative », témoigne Serge Capron.

3 jours pour l’installation

« L’installation est grandement automatisée et nécessite principalement un travail de contrôle, ajoute Sigrid Farvacque, responsable du développement de Biolectric sur le territoire français. A la différence des méthaniseurs classiques, bien plus chronophages, l’éleveur ne consacre en moyenne que 20 minutes par jour à la surveillance des différents indicateurs. Il est primordial pour nous que cette installation ne change pas notre métier d’agriculteur : nos adhérents restent éleveurs », insiste Serge Capron.

« Dans le cadre du partenariat liant les deux structures, Biolectric s’engage à construire l’unité en moins de trois jours et à en assurer la maintenance. Deux éleveurs sont aujourd’hui en phase d’étude de ces unités – la première a d’ailleurs été commandée – et le déploiement à grande échelle au sein de la coopérative est prévu courant novembre 2019 », conclut le communiqué.

BC

(1) Deux reportages sur des installations de méthanisation Biolectric ont été publiés dans Grands Troupeaux Magazine : « Un retour sur investissement de 10 ans » (GTM n° 65, septembre 2018, page 47) ; « Le lisier raclé se prête bien à la petite méthanisation » (GTM n° 61, avril 2018, page 48).

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