Le printemps 2021 offre des conditions « propices à la mise à l’herbe mais une pousse de l’herbe timide », constate l’Institut de l’élevage dans sa première note agro-climatique de l’année.
« Après un début d’hiver globalement humide avec des alternances de périodes froides et douces, les journées chaudes de fin février et la faible pluviométrie du mois de mars ont créé des conditions de portance favorable à la mise à l’herbe », estime l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa note agro-climatique d’avril 2021. « Les sommes de température ont montré une année relativement précoce, à l’image de 2020. Cependant, les amplitudes thermiques importantes, avec des nuits froides et parfois un vent d’est, ont souvent été synonymes d’une croissance faible des prairies sur le mois de mars, inférieure à 2020 et à l’historique. Ce phénomène s’observe sur l’ensemble du territoire français. »
« Si l’hiver 2020-2021 (décembre à février) a globalement été plus chaud que la référence 1981-2010 (+1,2°C), des épisodes plus frais ont alterné avec des périodes plus douces. L’ensoleillement a été déficitaire sur la moitié sud de la France et jusqu’en Corse. Sauf sur le golfe du Lion et à l’est de la Corse, le cumul des précipitations hivernales est dans la moyenne ou excédentaire (+30% par rapport à la référence 1981-2010), ce qui place cet hiver parmi les 10 plus arrosés depuis 1959 ! », souligne l’Idele. « Par conséquent, fin janvier, les sols étaient proches de la saturation. Ils se sont asséchés à partir de la mi-février, retrouvant des valeurs proches de la normale. Ils restent très humides voire saturés sur une grande partie du territoire, excepté le Puy-de-Dôme, la Loire et le pourtour méditerranéen. Dans ce contexte, les prairies ont profité de la douceur de la fin de l’hiver et du début de printemps, mais les amplitudes thermiques importantes en mars, qui se poursuivent en ce début avril, ralentissent la croissance. »
Des sols secs
« L’indice d’humidité des sols au 1er avril 2021 est déficitaire sur la quasi-totalité du territoire », note pour sa part le ministère de l’agriculture dans une publication Agreste du 8 avril 2021. « Malgré un automne et un début d’hiver pluvieux, le temps sec et ensoleillé durant la majorité du mois de mars provoque un assèchement des terres. »
BC (crédit photo : Cniel)
A télécharger :
Hausse de 4% des fabrications d’aliments bovins en février (Snia-LCA, 19 avril 2021)
Situation des nappes d’eau au 1er avril 2021 (BRGM, 12 avril 2021)