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Lait : une « très bonne » conjoncture

La demande de produits laitiers « demeure ferme » en Europe et dans le monde.

« Le second confinement s’annonce moins perturbant que le premier pour les filières laitières, même s’il bouleverse de nouveau les chaînes d’approvisionnement et fragilise davantage les opérateurs déjà très affectés par le premier », observe l’Institut de l’élevage (1). « La conjoncture laitière demeure jusqu’à présent très bonne. Les marchés des ingrédients laitiers paraissent robustes, malgré la dépression mondiale. La demande, européenne comme internationale, demeure ferme et permet de valoriser l’offre laitière croissante dans la plupart des bassins exportateurs, Union européenne en tête. »

« En Europe, le cours des fromages se tient bien. Celui de l’emmental a enregistré un sursaut fin octobre à 5 130 €/t (moyenne UE), soit +8%/2019, après avoir été stable de juin à octobre au niveau de 2019. Ceux des fromages commodités (cheddar, edam et gouda) se sont appréciés légèrement d’un mois sur l’autre et se maintiennent au niveau de l’an dernier. Les fabrications européennes semblent bien ajustées aux débouchés. »

« En Europe, le cours du beurre est stabilisé au niveau de l’an dernier, à 3 475 €/t début novembre (moyenne européenne). » Il « devrait pour le moins se maintenir pendant le second confinement sous l’effet d’une demande probablement ferme en beurre plaquette et de fabrications limitées. »

« Après avoir fléchi en août, le cours de la poudre maigre s’est rétabli depuis. A 2 170 €/t en octobre, le prix moyen de la poudre maigre en Europe a sensiblement progressé, de +1% d’un mois sur l’autre, mais s’éloigne petit à petit de son niveau de l’an dernier (-7%/2019). La poudre de lait européenne demeure toujours plus compétitive que la poudre de lait océanienne (2 500 €/t en octobre), mais moins que la poudre étatsunienne dont le cours a toutefois rebondi de +275 € en deux mois à 2 100 €/t en octobre. »

Bio : les prix baissent

La filière du lait biologique « doit composer avec les incertitudes liées à la crise économique et aux modifications des pratiques d’achat des consommateurs et distributeurs depuis le premier confinement. Ce alors même que sa collecte reste relativement dynamique » (+12% sur un an à la fin septembre), constate l’Institut de l’élevage.

« Cette situation de moindre tension sur la ressource (voire même d’excédents) a conduit à une certaine dégradation du prix du lait biologique ces derniers mois. Celui-ci est en effet retombé à des niveaux inférieurs à l’an passé sur août puis septembre, d’après les résultats de l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, à respectivement 485 et 506 €/1000 l (toutes compositions, toutes primes et toutes qualités confondues) contre 491 et 513 €/1000 l à pareille époque l’an passé. Il retrouve des niveaux comparables à l’année 2017 et supérieurs à ceux de 2018. A noter que ce décrochage s’expliquerait au moins pour partie par la dégradation des teneurs en matière sèche utile sur ces deux mois d’une année sur l’autre. »

BC

(1) Tendances Lait Viande n° 322, Idele, 17 novembre 2020

A télécharger :

Tableau de bord européen des produits laitiers (DG Agri, 11 novembre 2020)

Les prix du lait dans l’UE (DG Agri, 5 novembre 2020)

A consulter : « Quelques non-conformités en lait de consommation » (DGCCRF, 4 novembre 2020)

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