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Les étapes clés du nursing du veau

Au cours des premières heures de sa vie, le veau requiert une attention particulière. Le point sur les soins à porter au nouveau-né après un vêlage.

Mardi 23 heures : le vêlage de la première génisse s’est bien passé. Reste maintenant à s’occuper de son jeune veau.

Celui-ci doit s’adapter très rapidement à son nouvel environnement. Il passe d’un cocon protecteur et chaud constitué par l’utérus et son liquide amniotique à l’air libre beaucoup plus hostile. L’alimentation et l’oxygénation par le cordon ombilical s’arrêtent brutalement. Le jeune veau, dénué d’anticorps maternels, doit apprendre à faire fonctionner ses poumons pour la première fois. Les mouvements respiratoires assureront la charge en oxygène du sang. Il doit également réguler lui-même sa température. A défaut d’adaptation rapide, le nouveau-né se retrouve rapidement en anoxie et en hypothermie. Même s’il dispose d’une petite réserve d’énergie dans des conditions de vêlages normales, celle-ci doit être rapidement relayée par l’apport de colostrum.

Après la naissance, le veau doit redresser la tête et la tenir correctement au bout d’une minute. Pour faciliter la fonction respiratoire, le veau doit être installé confortablement sur le sternum et l’abdomen de telle sorte que chaque poumon puisse être ventilé correctement. De la paille, un mur, un basting feront l’affaire. Les tonicardiaques s’utiliseront avec une grande prudence dans la mesure où une sollicitation du muscle cardiaque peut-être fatale en cas d’absence de réserve énergétique épuisée notamment par un vêlage difficile. Introduire un brin de paille rigide dans les naseaux afin de provoquer mécaniquement la première respiration, appuyer légèrement sur la cornée pour provoquer un clignement des paupières, asperger les oreilles du veau avec de l’eau froide, dégager les secrétions des cavités buccale et nasale constituent les gestes de base. L’animal peut être pendu tout au plus une minute sur un plan incliné. Reste ensuite à proscrire les courants d’air, à le réchauffer et à le couvrir de paille après l’avoir séché. La prise de colostrum apporte bien sûr des anticorps mais surtout de l’énergie indispensable dans les premières heures. En désinfectant le cordon, l’éleveur luttera contre les infections du nombril, troisième pathologie du jeune veau. Touts ces actes de nursing basiques parfois omis totalement ou partiellement sont essentiels à la vie du veau.

Docteur Gérard Bosquet

 

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