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Bleu-Blanc-Cœur ne veut plus de soja importé

L’association s’associe à la filière des protéagineux pour développer la production française de soja et se passer, d’ici 2022, de tourteaux importés.

La filière Bleu-Blanc-Cœur qui, depuis vingt ans, s’est fixé comme objectif de mettre la nutrition animale au service de la santé humaine, entend se passer de tourteaux de soja d’importation d’ici à 2022, a annoncé son co-président, Pierre Weil (notre photo), le 26 février au Salon de l’agriculture. Les filières bovin lait et bovin viande inaugureront la démarche, avant celles du porc et des volailles.

Pour atteindre cet objectif, l’association entend s’appuyer sur la charte Soja de France – un soja « tracé, non-OGM et durable » – lancée en avril 2018 par l’interprofession des huiles et protéines végétales, Terres Univia. Leur ambition : porter les surfaces de soja français de 154 000 ha en 2018 (pour une production de 400 000 tonnes, dont 10 % labellisées « Soja de France » dès la 1e année) à 250 000 ha en 2025. Les deux partenaires prévoient en parallèle de « redévelopper des milliers d’hectares de féverole ». Pourquoi ce plan de relance des protéines végétales réussirait là où les précédents ont échoué ? « Parce que nous, nous avons accès au marché », répond Pierre Weil.

L’association Bleu-Blanc-Cœur fédère 900 acteurs de la chaîne alimentaire (dont « 200 entreprises de la nutrition animale et la quasi totalité des coopératives polyvalentes », selon Pierre Weil), 7 000 éleveurs et 1 500 professionnels de la santé. Les produits à son logo (une fleur de lin) ont totalisé 2 milliards d’euros de ventes en 2018. Ce qui en fait, selon ses promoteurs, « le premier signe de qualité dans les filières animales ».

BC

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