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Baisse de la collecte laitière et des importations

En 2024, la collecte de lait de chèvre en France a atteint 499 millions de litres, enregistrant une baisse de 3,4 % par rapport à l’année précédente.

En 2024, ce recul de la collecte laitière caprine s’est manifesté tout au long de l’année, avec des variations mensuelles significatives. Plusieurs éléments expliquent cette tendance, notamment une réduction du cheptel reproducteur et du nombre de livreurs.

Une production impactée par des conditions climatiques contrastées
Bien que les conditions météorologiques aient été globalement favorables à la pousse de l’herbe, avec des rendements en hausse de 31 % à l’échelle nationale selon Agreste, les précipitations abondantes du printemps et de l’automne ont perturbé les récoltes et affecté la qualité des fourrages. Ces aléas climatiques ont joué un rôle non négligeable dans la baisse de la production laitière.

Une collecte en recul sur l’ensemble de l’année
Dès le premier trimestre 2024, les volumes livrés ont diminué de 2,6 %. La période d’avril à juin, traditionnellement marquée par un pic de collecte, a enregistré un repli de 2,9 %, soit une baisse de 4,8 millions de litres. En fin d’année, la tendance s’est accentuée, avec une chute de 4,2 % par rapport à 2023.

Recul en Nouvelle-Aquitaine

La quasi-totalité des régions françaises ont vu leur collecte de lait de chèvre diminuer, à l’exception notable des régions PACA et Pays de la Loire. La Nouvelle-Aquitaine, premier bassin de production national, a été particulièrement touchée, avec une baisse de 5,4 % (soit 11,9 millions de litres). Cette région a également enregistré une diminution de 4,7 % de son cheptel reproducteur, selon l’enquête cheptel de novembre 2023, après un recul de 6,2 % en 2022. Le nombre d’exploitations caprines a également diminué de 3,9 %, entraînant une réduction de 3,1 % du nombre de livreurs en 2024. D’autres régions ont également été affectées, comme l’Occitanie (-1,9 %), le Centre-Val de Loire (-4,2 %) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (-4,1 %). En revanche, les Pays de la Loire ont réussi à maintenir leur niveau de collecte, grâce à un cheptel reproducteur stable, malgré une légère baisse du nombre de livreurs (-2,6 %).

Importations de produits caprins au plus bas depuis 2013
En parallèle, les importations de produits de report (caillé et autres produits) ont atteint leur plus bas niveau depuis dix ans, avec 51 600 équivalents litres de lait, soit une baisse de 0,9 % par rapport à 2023. Les industriels se sont davantage tournés vers la collecte nationale.

Disponibilités totales en baisse pour l’industrie laitière
Avec une collecte et des importations en recul, les disponibilités totales pour l’industrie laitière ont diminué de 3,2 % en 2024, atteignant 550,5 millions d’équivalents litres de lait. Ce niveau est comparable à celui de 2015, confirmant une tendance à la baisse amorcée en 2023, qui était déjà la plus faible des six dernières années. Le taux d’importation dans les disponibilités totales est resté stable à 9 %.

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