Les conservateurs d’ensilage sont élaborés à partir de bactéries vivantes qui contribuent, selon l’activité de celles-ci, à améliorer l’acidification de l’ensilage et/ou sa stabilité aérobie. Le marché des inoculants est en développement et offre un large éventail de produits aux divers avantages, à des prix tout aussi variés. Comment faire le bon choix ? Voici quelques conseils.
1 – CHOISIR UN CONSERVATEUR D’ENSILAGE SPÉCIFIQUE AU TYPE DE FOURRAGE
Chaque formulation de conservateur est spécifique. Les inoculants peuvent être développés soit à partir d’une seule souche, soit à partir de plusieurs souches différentes dont les activités sont complémentaires. Il est par exemple possible d’associer des bactéries homofermentaires et hétérofermentaires pour améliorer à la fois l’acidification et la stabilité aérobie des fourrages à faible teneur en sucre et à forte teneur en matière sèche (MS) et en nutriments, comme la luzerne. Il est nécessaire que les formulations répondent aux problèmes spécifiques de chaque type de culture.
Par exemple :
- Le maïs est facilement sujet à l’instabilité aérobie, en raison de sa teneur élevée en sucre et en matière sèche. Le meilleur moyen de le conserver est donc le recours à une souche adaptée de Lactobacillus buchneri autorisée pour l’amélioration de la stabilité aérobie.
- En revanche, les ensilages d’herbe et de luzerne présentent une plus faible teneur en sucre et en matière sèche. Dans ce cas, une bactérie acidifiante est nécessaire pour obtenir une acidification optimale.
Certains inoculants associent même ces bactéries à des enzymes qui augmentent la digestibilité des fibres et libèrent des sucres solubles afin de stimuler le métabolisme lactique et antifongique des bactéries.
Pour assurer la meilleure conservation possible de l’ensilage, la formulation des inoculants doit être adaptée spécifiquement à la variété visée et à la problématique d’ensilage à résoudre.
2 – S’INTÉRESSER AU PROCESSUS DE PRODUCTION DU CONSERVATEUR D’ENSILAGE
L’efficacité d’un inoculant repose sur l’activité biologique de la bactérie vivante qu’il contient. Par conséquent, l’efficacité du produit fini dépend de la survie de la bactérie, de l’usine de production jusqu’au silo où elle sera utilisée. La viabilité de la bactérie varie en fonction de la souche (sa qualité intrinsèque), de la qualité du processus de production, de la formulation et, pour finir, des conditions de stockage et de conditionnement. Les entreprises qui produisent leurs propres bactéries et contrôlent toute la chaîne de production, de la fermentation bactérienne au conditionnement du produit fini, offrent une traçabilité et une qualité de produit optimales.
Schéma : De quelques cellules bactériennes seulement à plusieurs tonnes de produit fini, le processus de production est une succession d’étapes ascendantes et de contrôles qualité stricts, nécessaires à chaque stade de fabrication pour garantir la pureté et la qualité du produit fini. (Lallemand Animal Nutrition)
Vérifiez la réputation du producteur primaire, la durée de vie du produit et ses conditions de stockage.
3 – ÊTRE ACCOMPAGNÉ PAR UN SUPPORT TECHNIQUE PERFORMANT
Un ensilage réussi suppose de relever de nombreux défis qui requièrent des connaissances techniques. Les conservateurs d’ensilage ne sont pas des produits de base. Pour s’assurer du retour sur investissement, il convient d’appliquer les meilleures pratiques. Les fournisseurs doivent accompagner leurs utilisateurs en leur proposant un support technique efficace.
Les services sur site comme l’audit de silo sont très utiles pour évaluer avec précision, rapidité et objectivité la qualité de l’ensilage en exploitation. Il s’agit d’outils précieux pour optimiser la gestion de l’ensilage à ce niveau.
Vérifiez que votre fournisseur de conservateurs propose des services techniques sur site avancés.