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L’année que l’on voudrait oublier

L’émergence d’un nouveau virus a dominé l’actualité mondiale en 2020 et rebattu les cartes dans les filières bovines. Mais la Covid-19 ne dit pas tout d’une année où les tendances de fond se sont un peu plus imposées : changement climatique, accélération du numérique, banalisation de la robotisation ou de l’agriculture biologique, agrandissement des troupeaux. Pour la première fois depuis leur création, le Space et le Sommet de l’élevage ont été annulés. Quant au SIA, privé dans l’urgence de son dimanche de clôture, il ne se tiendra pas en 2021, sinon sous forme digitale. Le « distanciel » à la place du « présentiel » : deux mots qui résument le traumatisme vécu depuis bientôt un an.

Décembre : Si la laiterie France reste la plus compétitive au monde, la « ferme des 1 000 vaches » cesse son activité laitière.

Novembre : Les nouveaux tarifs du biogaz injecté sont publiés, les nouveaux prix de revient en lait aussi.

Octobre : Les prairies affichent un déficit moyen de 30 %. Davantage dans l’Est, où les maïs ont également souffert.

Septembre : Le gouvernement dévoile un plan de relance post-covid préparant entre autres un développement de la production nationale de protéines végétales pour l’élevage. Les partenaires sociaux s’entendent sur une convention collective nationale pour les salariés des exploitations agricoles et des Cuma, qui entre en application le 1er janvier 2021.

Août : Les troupeaux bovins ont gagné 10 vaches en moyenne en quatre ans.

Juillet : C’est acquis : 10 % des fermes françaises sont bio (7 % en lait de vache, 5,3 % en allaitant). Bruxelles en veut 30 % en 2025.

Juin : Le 10 000e Juno (le repousse-fourrages de Lely) est installé au Japon, tandis que Boumatic met en orbite le Gemini, un nouveau robot de traite, et que DeLaval installe un module de détection des chaleurs et des gestations sur son VMS V310.

Mai : La valorisation beurre-poudre perd 100 €/1000 l depuis janvier en raison de la crise de la Covid-19, qui convainc les pouvoirs publics d’expérimenter la télémédecine vétérinaire. Le coronavirus agit comme un accélérateur de tendance vers plus de numérique, mais plus de vente directe et locale aussi.

Avril : Le Cniel met 10 M€ sur la table pour lisser la collecte laitièreplus de 15 M€ seront finalement dépensés pour l’écrêter de 2,2 % sur le mois d’avril.

Mars : La FNB veut un prix minimum pour la viande bovine tandis que l’interprofession pousse à un doublement du revenu des éleveurs d’ici à 2025, grâce au Label rouge et à la contractualisation notamment.

Février : Le premier appel à projets bas-carbone valorise 35 € la tonne de CO2 non émise.

Janvier : La réforme de l’AOP camembert fait pschitt : pas de lait pasteurisé dans la recette, pas de « normandisation » des troupeaux non plus. Et dire que « 2020 s’annonçait plutôt bien »

BC

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